Aveu et dénombrement de Gaultier de Varennes pour les fiefs de Varennes et du Tremblay. (13 juillet 1723)
En procédant à la confection dudit papier terrier est comparu pardevant Nous en Notre hôtel René Gaultier ecuier Sieur de Varennes, Lieutenant des troupes du détachement de la marine en ce pays, fils aîné et héritier de feu René Gaultier, écuier Sieur de Varennes, Gouverneur des Trois-Rivières, et en cette qualité, propre pour moitié de la moitié du fief vulgairement nommé deVarennes situé sur le bord du fleuve Saint-Laurent du costé du Sud, joignant au Nord est le fief St-Michel appartenant au sieur de St-Michel et au sud-ouest à 26 arpent de front cy après expliqué, faisant la moitié du tiers du fief de Boucherville, et pour un tiers dans le sixième de l’autre moitié de la dite moitié du dit à lui avenu par la profession de Marguerite Gaultier sa soeur religieuse aux Ursulines de cette ville, ledit sieur comparant faisant aussi pour dame Marie Boucher sa mère, veuve dudit feu sieur de Varenne, propriétaire savoir, de la moitié dudit fief de Varenne à cause de la communauté de biens qui a été entr’elle et le dit feu sieur de Varenne, et comme donataire de feu Pierre Boucher, écuier, sieur de Grosbois, son père, par son contrat de mariage avec ledit feu sieur de Varenne, du tiers de l’ancienne seigneurie de Boucherville aussi située au bord du fleuve Saint-Laurent du côté du Sud, consistant d’une part de vingt-six arpents de front sur deux lieues de profondeur, ledit front à prendre du côté du nord’est à la ligne qui sépare lesdits vingt-six arpents d’avec le fief de Varenne, en tirant sud-ouest jusqu’au fief De Muy, et en vingt-six autres arpents de front sur la même profondeur vulgairement appelé Le Tremblay, ledit front à prendre du côté du Nord’est à la ligne qui sépare d’avec le fief deBoucherville, en tirant sud-ouest jusqu’à la baronnie de Longueuil.
Le Tremblay (1723)
Charles François qui possède deux arpents de front sur trente de profondeur chargés de vingt deux sols, six deniers de France et un chapon de rente par arpent de front, un sol de cens et un boisseau de bled aussy par arpent de front pour le droit de Commune, lequel a maison, grange, étable et vingt quatre arpents de terre labourable.
Qu’au-dessus est Michel Robin qui possède trois arpens de front sur cinquante deux de profondeur chargés de cinq livres dix sept sols de France et cinq chapons de rente pour le tout, un sols de cens et trois boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, étable et vingt arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Michel Lespérance qui possède trois arpens de front sur quarante de profondeur chargés de quatre livres, dix sols et trois chapons de rente, un sols de cens et trois boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, étable et trente arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Michel Dubuc qui possède trois arpents de front sur cinquante de profondeur chargés de cinq livres, douze sols, six deniers et trois chapons de rente, un sols de cens et trois boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel demeure dans la Baronnie de Longueuil mais fait valoir sa terre sur laquelle il a une maison et vingt-six arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Pierre Bourdon qui possède deux arpents de front sur une lieue et demie de profondeur chargés seulement de cinquante sols et de deux chapons de rente, un sols de cens et deux boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel n’y réside point et demeure à Longueuil, mais fait valoir sa terre sur laquelle il a trente arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Jean Bougret qui possède deux arpents de front sur la dite profondeur d’une lieue et demie chargés des mêmes cens et rentes pour la terre et pour la commune, lequel a une maison, grange, étable et trente arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Jean Desnoyers dit Desmarets qui possède deux arpents de front sur trente deux de profondeur chargés de vingt quatre sols et un chapon de rente par arpent de front, un sols de cens et deux boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, et étable vingt-cinq arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus est Estienne Benoist dit Livernois qui possède cinq arpens de front sur une lieue et demie de profondeur chargés seulement de cinq livres, dix-sept sols, six deniers et cinq chapons de rente, un sols de cens et cinq boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, étable et trente arpens de terre labourable
Qu’au-dessus est François Robert qui possède trois arpents de front sur quarante de profondeur chargés de trente sols et un chapon de rente par arpent de front, un sols de cens et trois boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, étable et trente arpens de terre labourable.
Qu’au-dessus et joignant la ligne qui sépare lesdits vingt six arpents d’avec ladite baronnie de Longueuil est François Lanqueteau qui possède trois arpents de front sur une lieue et demie de profondeur chargés seulement de trois livres, douze sols, six deniers et trois chapons de rente, un sols de cens et trois boisseaux de bled pour le droit de commune, lequel a maison, grange, étable et vingt cinq arpens de terre labourable.
Qu’au-devant desdits vingt six arpents sont deux îles ensuite l’une de l’autre vulgairement nommées, l’une l’île Saint-Louis scituée au nord est et l’autre île Magdeleine avec un petit îlet dans le milieu d’icelles, lequel est en prairie, contenant scavoir la dite île Saint-Louis quatre cent quatre vingt douze arpens en superficie.
La dite île Magdeleine deux cent cinquante arpens de terre en superficie et le petit îlet qui se trouve dans le milieu, environ six ou arpens aussi en superficie, lesquelles îles et îlet ont été concédés par la dite dame veuve de Varenne aux dites dames veuves Levillier et Puisgibaut ses filles à la charge seulement de cinq sols de redevances pour chacune des dites îles.
Scavoir la dite île Saint-Louis et la moitié du dit îlet à la dite dame de Puisgibaut, sur laquelle sont établis les habitants qui suivent scavoir: au Nord est:
Adrien Lamoureux qui possède soixante dix huit arpens de terre en superficie chargés de cinq minots de bled et cinq chapons de rente, et un sols de cens, lequel a maison, grange, étable, quarante arpens de terre labourable et dix arpens de prairie.
Qu’audessus est François Vertefeuille qui possède soixante quinze arpens de terre en superficie chargés des mêmes cens et rentes, lequel a maison, grange, étable, cinquante cinq arpens de terre labourable et cinq arpens de prairie.
Qu’au-dessus est la veuve de Pierre Vertefeuille qui possède soixante quinze arpens de terre en superficie, chargé des mêmes cens et rentes, laquelle a maison, grange, étable et toute sa terre en valeur, scavoir 67 arpens de terre labourable et 8 arpens de prairie.
Qu’au-dessus est François Viger qui possède cent quatre arpens en superficie chargés des mêmes cens et rentes, lequel a maison, grange, étable et toute sa terre en valeur scavoir: 96 arpens de terre labourable et 8 arpens en prairie.
Qu’au-dessus est Jean Lamoureux qui possède soizante seize arpens de terre en superficie chargés des mêmes cens et rentes, lequel a maison, grange, étable et toute sa terre en valeur scavoir: 70 arpens de terre labourable et six arpens, en prairie.
Qu’au-dessus est la veuve Soumande qui possède quatre vingt quatre arpens de terre en superficie chargés des mêmes cens et rentes, laquelle a maison, grange, étable et toute sa terre en valeur, scavoir: 69 arpens en terre labourable et 15 arpens, en prairie.
Et la dite île Lamagdeleine avec l’autre moitié du dit petit îlet concédée à la dite dame de Levillier, laquelle en a depuis fait une concession à François Bougret à la charge de quarante minots de bled, quarante chapons et un cochon, de dix huit mois de rente, et un sols de cens, lequel a maison, grange, étable, cinquante arpens de terre labourable et dix arpens de prairie.
Lequel aveu et dénombrement le dit Sieur comparant a déclaré contenir vérité et a signé.
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