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Fief du Tremblay : Ordonnance pour les chemins et ponts

  Texte de l’ordonnance de l’intendant Bégon pour les chemins et ponts de la seigneurie de Boucherville, du fief du Tremblay et du Cap de Varennes ordonnés par le procès-verbal de monsieur de Bécancour (Robineau), grand voyer p1 Sur la requeste a nous presentée par le Sr de Varenne lieutenant de compagnie du detachement de la marine en ce pais proprietaire en partie du fief de Varenne et du tremblay, paul petit dit lalumiere Capitaine de milice de la dite coste, christophe Lhuissier et adrien senecal habitans du dit lieu de Varenne faisant tant pour eux que pour tous les autres habitans de la dite coste de Varenne, contant que le 30 juillet 1710 le Sr de Becancourt, grand voyer en ce pais, se serait transporté dans la dite coste pour regler les chemins et ponts qui doivent estre faits pour lutilitée publique, qu’il regla qu’il serait construit trois ponts sçavoir deux à Boucherville et un autre au tremblay dans les p2 endroits qui ont été par luy marques comme il parait par proces verb

Fief du Tremblay et le droit de banalité (moulin)

  Comme le prescrivent les contrats de concessions, les censitaires sont normalement tenus de faire moudre leurs grains au moulin seigneurial. Or, le fief Tremblay relevant du seigneur de Varennes, ses habitants devaient parcourir la distance qui se trouvait entre leur terre et le moulin. Après avoir fait des représentations auprès de la seigneuresse, les habitants du Tremblay furent déchargés, par ordonnance de Jacques Raudot, intendant, passé le 29 juin 1707, de faire moudre leurs grains au moulin de Varennes et en échange furent chargés de payer un minot de blé pour chaque deux arpents de front de terre qu’ils possèdaient. Ceux-ci furent également déchargés d’aller planter un mai en échange de la charge par eux de le planter devant la chapelle que la seigneuresse a dessein de faire bâtir. « Vente du droit de banalité d’un moulin à vent situé en la seigneurie du Tremblet; par Marguerite Puisgibault, seigneuresse de la seigneurie du Tremblay, veuve de Rocbert de Lamorandiere, écuyer,

Le fort ou village du Tremblay

  Les guerres iroquoiennes ne sont pas sans affecter les censitaires. Les habitants du Tremblay ne sont pas très bien protégés car ils n’avaient pas d’endroit sécuritaire où aller se réfugier avant l’établissement du fort du Tremblay vers 1696. Le fort de la future baronie de Longueuil se trouve trop loin pour leur être utile en cas d’attaques inopinées. On doit d’ailleurs déplorer la mort de quelques habitants du Tremblay, entre autres Jean Deniau et Hélène Dodin, tués par les Iroquois le 12 août 1695, dont les funérailles eurent lieu le 13 à Boucherville. Le fort du Tremblay se trouve sur la terre que possédait Jean Baptiste Mesnard dit Bellerose en la seigneurie de Longueuil, soit la plus éloignée au nord-est et qui borde la seigneurie du Tremblay. Dans certains actes de vente ou encore inventaires après décès, on mentionne non seulement la présence de ce fort, mais on découvre que la plupart des censitaires du Tremblay avait une maison dans le fort. Voici quelques extraits pris dan

Origine du nom Le Tremblay attribué au fief

  Moultes hypothèses, les unes plus farfelues que les autres, tentent d’expliquer l’appellation  « le Tremblay »  choisi par René Gaultier pour nommer une de ses seigneuries. L’hypothèse la plus vraisemblable jusqu’à ce jour voudrait que Gauthier ait choisi le nom du dernier lieu habité par sa famille pour en perpétuer le nom et le souvenir. Tout à côté de Bécon-les-Granits se trouvent deux lieux-dits le Tremblay, La-Cour et La-Métairie-du-Tremblé, ainsi qu’un lieu-dit Varenne appartenant à l’abbaye de Pontron. L’oncle de René Gaultier, Jacques, était abbé en cet endroit et y décéda en 1671. Adam-Pierre Gaultier, père de René, décéda l’année précédente au lieu-dit La-Cour-du-Tremblay. Il y habitait depuis avant 1662, selon le R.P Ant. Champagne. René Gaultier n’a donc rien laissé au hasard. La façon de désigner ce fief a changé selon les époques ou les propriétaires. Avant que les terres de René Gaultier ne deviennent seigneuries, on désignait officiellement sa terre ainsi comme  « la

Concession du fief du Tremblay en seigneurie

  Le 29 octobre 1672, cinq ans après le mariage de René Gauthier, Jean Talon signa une ordonnance concédant officiellement les seigneuries de Varennes et du Tremblay dont l’intitulé se lit comme suit: «Une concession de vingt huit arpents de terre de front sur une lieue et demie de profondeur donné par Mr Talon cy devant Intendant en ce pays, à prendre sur le fleuve Saint-Laurent bornés d’un costé la concession du Sr St Michel et d’autre celle du Sr Boucher et la quantité de terre qui se trouvera depuis ledit sieur Boucher jusqu’à la rivière Nostre-Dame la moitié d’icelle comprise avec les isles et les islets énoncés à la concession que ledit Sr Talon en a donné audit sieur de Varenne le 29 octobre 1672. Le tout en fief noble relevant du Roy à la charge de la foy et hommage suivant la coutume. Ladite concession signée Talon et plus bas monseigneur Varnier.»  [tiré de l’inventaire après décès 1er juillet 1693, Adhémar] Acte de concession de Jean Talon. Registre d’intendance, n° 1 folio

Le fief du Tremblay - situation géographique

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  Le fief du Tremblay est situé sur la rive sud du Saint-Laurent entre les seigneuries de Boucherville et de Longueuil. Il est un des fiefs appartenant à la seigneurie de Varennes. Voici la description qu’en a fait Joseph Bouchette, arpenteur en 1815  . « Le fief du Tremblay est sur la rive méridionale du Saint-Laurent, dans le comté de Kent, entre les seigneuries de Longueuil et de Boucherville, borné sur l’arrière par Montarville : sa façade n’a que 28 arpents français; sa profondeur est de deux lieues; il fut accordé le 29 octobre 1672, au sieur de Varennes; […] Dans ce petit terrain, le sol est d’une excellente qualité, propre à toutes les branches de culture, et presque tout cultivé; il n’est que très peu arrosé. » ( Jodoin et Vincent, Histoire de Longueuil et de la famille de Longueuil, p. 295)

Les habitants choisissent leur paroisse : Longueuil ou Boucherville?

  L’acte d’installation du curé Dauzat daté du 20 septembre 1715, le nomme curé de la paroisse Saint-Antoine avec ses dépendances:  » à savoir le fief Tremblay jusqu’à l’habitation de Michel Lapointe inclusivement, avec l’île Dufort, comme aussi de la Prairie Saint-Lambert jusqu’à l’habitation qui joint le petit ruisseau appelé du petit Charles inclusivement. » L’évêque réunit le fief du Tremblay à la paroisse de Longueuil en 1719. Ce n’est cependant que le 3 mars 1722 qu’un arrêt du Conseil du Roi confirme le règlement des paroisses de la Nouvelle-France. Évidemment, Madame de Varenne ne laissera pas aller son fief vers une autre paroisse sans en tirer profit. Elle exige donc en contre partie qu’on lui réserve, ainsi qu’aux futurs héritiers du fief de l’île Dufort et du Tremblay, le second banc à l’église, le premier allant de droit au seigneur et baron de Longueuil.  [p. 45 robert rumilly, histoire de Longueuil.] 1721, Collet et Boucault font un procès-verbal sur la commodité et inco