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Affichage des messages du avril, 2024

Fief du Tremblay : Ordonnance pour les chemins et ponts

  Texte de l’ordonnance de l’intendant Bégon pour les chemins et ponts de la seigneurie de Boucherville, du fief du Tremblay et du Cap de Varennes ordonnés par le procès-verbal de monsieur de Bécancour (Robineau), grand voyer p1 Sur la requeste a nous presentée par le Sr de Varenne lieutenant de compagnie du detachement de la marine en ce pais proprietaire en partie du fief de Varenne et du tremblay, paul petit dit lalumiere Capitaine de milice de la dite coste, christophe Lhuissier et adrien senecal habitans du dit lieu de Varenne faisant tant pour eux que pour tous les autres habitans de la dite coste de Varenne, contant que le 30 juillet 1710 le Sr de Becancourt, grand voyer en ce pais, se serait transporté dans la dite coste pour regler les chemins et ponts qui doivent estre faits pour lutilitée publique, qu’il regla qu’il serait construit trois ponts sçavoir deux à Boucherville et un autre au tremblay dans les p2 endroits qui ont été par luy marques comme il parait par proces ...

Fief du Tremblay et le droit de banalité (moulin)

  Comme le prescrivent les contrats de concessions, les censitaires sont normalement tenus de faire moudre leurs grains au moulin seigneurial. Or, le fief Tremblay relevant du seigneur de Varennes, ses habitants devaient parcourir la distance qui se trouvait entre leur terre et le moulin. Après avoir fait des représentations auprès de la seigneuresse, les habitants du Tremblay furent déchargés, par ordonnance de Jacques Raudot, intendant, passé le 29 juin 1707, de faire moudre leurs grains au moulin de Varennes et en échange furent chargés de payer un minot de blé pour chaque deux arpents de front de terre qu’ils possèdaient. Ceux-ci furent également déchargés d’aller planter un mai en échange de la charge par eux de le planter devant la chapelle que la seigneuresse a dessein de faire bâtir. « Vente du droit de banalité d’un moulin à vent situé en la seigneurie du Tremblet; par Marguerite Puisgibault, seigneuresse de la seigneurie du Tremblay, veuve de Rocbert de Lamorandiere,...

Le fort ou village du Tremblay

  Les guerres iroquoiennes ne sont pas sans affecter les censitaires. Les habitants du Tremblay ne sont pas très bien protégés car ils n’avaient pas d’endroit sécuritaire où aller se réfugier avant l’établissement du fort du Tremblay vers 1696. Le fort de la future baronie de Longueuil se trouve trop loin pour leur être utile en cas d’attaques inopinées. On doit d’ailleurs déplorer la mort de quelques habitants du Tremblay, entre autres Jean Deniau et Hélène Dodin, tués par les Iroquois le 12 août 1695, dont les funérailles eurent lieu le 13 à Boucherville. Le fort du Tremblay se trouve sur la terre que possédait Jean Baptiste Mesnard dit Bellerose en la seigneurie de Longueuil, soit la plus éloignée au nord-est et qui borde la seigneurie du Tremblay. Dans certains actes de vente ou encore inventaires après décès, on mentionne non seulement la présence de ce fort, mais on découvre que la plupart des censitaires du Tremblay avait une maison dans le fort. Voici quelques extraits pris...

Origine du nom Le Tremblay attribué au fief

  Moultes hypothèses, les unes plus farfelues que les autres, tentent d’expliquer l’appellation  « le Tremblay »  choisi par René Gaultier pour nommer une de ses seigneuries. L’hypothèse la plus vraisemblable jusqu’à ce jour voudrait que Gauthier ait choisi le nom du dernier lieu habité par sa famille pour en perpétuer le nom et le souvenir. Tout à côté de Bécon-les-Granits se trouvent deux lieux-dits le Tremblay, La-Cour et La-Métairie-du-Tremblé, ainsi qu’un lieu-dit Varenne appartenant à l’abbaye de Pontron. L’oncle de René Gaultier, Jacques, était abbé en cet endroit et y décéda en 1671. Adam-Pierre Gaultier, père de René, décéda l’année précédente au lieu-dit La-Cour-du-Tremblay. Il y habitait depuis avant 1662, selon le R.P Ant. Champagne. René Gaultier n’a donc rien laissé au hasard. La façon de désigner ce fief a changé selon les époques ou les propriétaires. Avant que les terres de René Gaultier ne deviennent seigneuries, on désignait officiellement sa ...

Concession du fief du Tremblay en seigneurie

  Le 29 octobre 1672, cinq ans après le mariage de René Gauthier, Jean Talon signa une ordonnance concédant officiellement les seigneuries de Varennes et du Tremblay dont l’intitulé se lit comme suit: «Une concession de vingt huit arpents de terre de front sur une lieue et demie de profondeur donné par Mr Talon cy devant Intendant en ce pays, à prendre sur le fleuve Saint-Laurent bornés d’un costé la concession du Sr St Michel et d’autre celle du Sr Boucher et la quantité de terre qui se trouvera depuis ledit sieur Boucher jusqu’à la rivière Nostre-Dame la moitié d’icelle comprise avec les isles et les islets énoncés à la concession que ledit Sr Talon en a donné audit sieur de Varenne le 29 octobre 1672. Le tout en fief noble relevant du Roy à la charge de la foy et hommage suivant la coutume. Ladite concession signée Talon et plus bas monseigneur Varnier.»  [tiré de l’inventaire après décès 1er juillet 1693, Adhémar] Acte de concession de Jean Talon. Registre d’intendance, n°...

Le fief du Tremblay - situation géographique

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  Le fief du Tremblay est situé sur la rive sud du Saint-Laurent entre les seigneuries de Boucherville et de Longueuil. Il est un des fiefs appartenant à la seigneurie de Varennes. Voici la description qu’en a fait Joseph Bouchette, arpenteur en 1815  . « Le fief du Tremblay est sur la rive méridionale du Saint-Laurent, dans le comté de Kent, entre les seigneuries de Longueuil et de Boucherville, borné sur l’arrière par Montarville : sa façade n’a que 28 arpents français; sa profondeur est de deux lieues; il fut accordé le 29 octobre 1672, au sieur de Varennes; […] Dans ce petit terrain, le sol est d’une excellente qualité, propre à toutes les branches de culture, et presque tout cultivé; il n’est que très peu arrosé. » ( Jodoin et Vincent, Histoire de Longueuil et de la famille de Longueuil, p. 295)

Les habitants choisissent leur paroisse : Longueuil ou Boucherville?

  L’acte d’installation du curé Dauzat daté du 20 septembre 1715, le nomme curé de la paroisse Saint-Antoine avec ses dépendances:  » à savoir le fief Tremblay jusqu’à l’habitation de Michel Lapointe inclusivement, avec l’île Dufort, comme aussi de la Prairie Saint-Lambert jusqu’à l’habitation qui joint le petit ruisseau appelé du petit Charles inclusivement. » L’évêque réunit le fief du Tremblay à la paroisse de Longueuil en 1719. Ce n’est cependant que le 3 mars 1722 qu’un arrêt du Conseil du Roi confirme le règlement des paroisses de la Nouvelle-France. Évidemment, Madame de Varenne ne laissera pas aller son fief vers une autre paroisse sans en tirer profit. Elle exige donc en contre partie qu’on lui réserve, ainsi qu’aux futurs héritiers du fief de l’île Dufort et du Tremblay, le second banc à l’église, le premier allant de droit au seigneur et baron de Longueuil.  [p. 45 robert rumilly, histoire de Longueuil.] 1721, Collet et Boucault font un procès-verbal sur l...

Étienne BENOIST dit Livernois

  Époux de Jeanne Campeau m 3 février 1699 à Montréal, paroisse Notre-Dame Le 8 août 1698, Adhémar dit Saint-Martin : Vente d’une terre située en la seigneurie du Tremblay; par Nicolas Dubray dit Laplume, habitant, demeurant au Tremblay, à Étienne Benoit dit Livernois, de Longueuil. Le 9 septembre 1706, Adhémar dit Saint-Martin : Bail à loyer et ferme de terre située au Tremblay; par Pierre Cadieu, veuf de Marguerite Mesnard, de la Rivière des Prairies en l’île de Montréal, épouse antérieure de François Lanctôt, au nom et comme tuteur de Pierre Cadieu mineur, son fils, à Jeanne Campeau et Étienne Benoist dit Livernois, son époux, présentement absent demeurant au Tremblay.

Antoine BENOIST dit Livernois [1704-1749]

Époux de Marie Josephe ÉMARD m 23 avril 1730 Longueuil, par. St-Antoine-de-Padoue Le 10 juin 1733, Adhémar dit Saint-Martin : Engagement d’Antoine Benoit dit Livernois, demeurant au Tremblay, à Marin, officier d’une compagnie des troupes du détachement de la Marine et commandant pour le Roi au poste du Nepigon dans le nord, ce acceptant par Alexis Lemoyne dit Monière, marchand bourgeois, de la ville de Montréal. Le 30 décembre 1748, Foucher : Vente d’une terre située au Tremblay, paroisse de Longueuil; par Antoine Benoit dit Livernois, habitant et Marie Josette Aymart, son épouse, du Tremblay, paroisse de Longueuil, à François-Pierre Cherrier, négociant, de Longueuil.

Pierre AUBERTIN - concession

  Habitant de Boucherville. Concession d’une continuation de terre située au Tremblay; par Marguerite Gaultier de Varenne, veuve de Louis Aingue de Puygibaud, écuyer et lieutenant d’une compagnie du détachement de la Marine, de la ville de Villemarie, rue St-Paul, à Pierre Aubertin, de Boucherville.  Le 24 juin 1718, Adhémar dit Saint-Martin

Les premiers concessionnaires ont-il habité leur terre?

  Si le seigneur de Longueuil obligeait ses censitaires à se bâtir avant de revendre, ce n’était pas le cas au Tremblay. Toutefois, quelques censitaires ont bâti leur maison dès avant 1670. Lorsqu’Arnaud Maillot dit Laviollette vend son emplacement en novembre 1669, on y trouve une maison et une cabane.  Contrat 24 nov. 1669 notaire Frérot Jacques Lhuissier, désirant s’installer de façon définitive et mettre en valeur son lot, fait un marché de construction avec Clément Collardeau et Jacques Mesnard dit Lafontaine, également habitants du Tremblay, le 13 juillet 1670 devant le tabellion Frérot de Lachenaye. Collardeau et Mesnard s’engagent à bâtir: « … à savoir de faire une maison audit Lhuissier sur son habitation de vingt pieds de long sur seize de large […] tout et ainsy comme celle que ledit Mesnard a de bâtie au village…». Lorsque Lussier vend son habitation en 1675, Étienne Charles l’achète et rattache un arpent de son ancienne terre à celle qu’il vient d’acquérir. Il hab...

Cadastre abrégé du fief du Tremblay du 24 janvier 1861

  Première concession: cadastre de 1861: 1- # 1 Augustin Viau 2 arpents 2 perches 9 pieds sur 32 1/2 denier de rente. 2- # 2 D o  7 perches 9 pieds sur 32 arpents 1/2 denier de rente. 3- # 3 Hubert Charron 3 arpents sur 32 1/2 denier de rente. 4- # 4 Pierre Bréard 3 arpents sur 32 1/2 denier de rente. 5- # 5 Toussaint Daigneau 3 arpents sur 32 1 denier de rente. 6- # 6 Louis Bourdon 3 arpents sur 32 1/2 denier de rente. 7- # 7 Joseph Dubuc 2 arpents sur 34 1/2 denier de rente. 8- # 8 Héritiers de Toussaint Dubuc 3 arpents sur 32 9 sols de rente. 9- # 9 Héritiers de Toussaint Dubuc 1 arpent sur 32 2 sols 6 deniers de rente.   Deuxième et troisième concessions: 10- # 10 Joseph Dubuc 1 arpent sur 47 1/2 livre de rente. (lot 55) 11- # 11 Jean-Baptiste Trudeau 4 arpents sur 48 1 livre et demie de rente. (54?) 12- # 12 Charles Patenaude 3 arpents sur 40 1/2 livre de rente. (lot 52) 13- # 12 François Xavier Dubuc 3 arpents sur 26 1/2 livre de rente. (lot 57) 14- # 13 François Xa...

Aveu et dénombrement de Gaultier de Varennes pour les fiefs de Varennes et du Tremblay. (13 juillet 1723)

  En procédant à la confection dudit papier terrier est comparu pardevant Nous en Notre hôtel René Gaultier ecuier Sieur de Varennes, Lieutenant des troupes du détachement de la marine en ce pays, fils aîné et héritier de feu René Gaultier, écuier Sieur de Varennes, Gouverneur des Trois-Rivières, et en cette qualité, propre pour moitié de la moitié du fief vulgairement nommé deVarennes situé sur le bord du fleuve Saint-Laurent du costé du Sud, joignant au Nord est le fief St-Michel appartenant au sieur de St-Michel et au sud-ouest à 26 arpent de front cy après expliqué, faisant la moitié du tiers du fief de Boucherville, et pour un tiers dans le sixième de l’autre moitié de la dite moitié du dit à lui avenu par la profession de Marguerite Gaultier sa soeur religieuse aux Ursulines de cette ville, ledit sieur comparant faisant aussi pour dame Marie Boucher sa mère, veuve dudit feu sieur de Varenne, propriétaire savoir, de la moitié dudit fief de Varenne à cause de la communauté de b...

Les origines familiales de René Gaultier, sieur de Varennes

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C’est le grand-père de René Gaultier, Pierre, qui reçut le premier le nom de Laveranderie, mentionné pour la première fois en 1597. Ce Pierre Gaultier avait un frère de même lit, François, qui reçut le nom de Longlée. Tous deux sont issus du mariage d’un René Gauthier avec Perrine Froger. Deux autres frères nés d’un premier lit, Jacques et René, portèrent les noms de la Blanchardière et de Boumois. Leur mère se nommait Johanne Guespin. Pierre Gauthier de Laverandrie épouse Renée Jarry vers 1600 dans les environs d’Angers. Ils sont les parents d’Adam-Pierre Gaultier. René Gaultier Fils d’Adam-Pierre Gaultier, sieur de la Varandière et de Bertrande Gourdeau, René Gaultier était originaire de la province d’Anjou.  [selon René Jetté]  On a longtemps situé sa naissance à Bécon-les-Granits, sis en banlieue ouest d’Angers côté rive droite de la Loire, lieu voisin de l’endroit où est décédé son père en 1670 soit le lieu-dit La-cour-du-Tremblay.  [C. Port, Dictionnaire historique ...

Le premier seigneur du fief du Tremblay

René Gaultier prit pour épouse Marie Boucher, une des filles de Pierre Boucher, seigneur de Boucherville, et de Jeanne Crevier. Marie est baptisée à la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières le 8 mars 1655. Elle n’a donc que 12 ans lors de ses noces. Elle apporte en dot les futurs fiefs du Tremblay et de Varennes, détachés de la seigneurie de Boucherville, à René Gaultier, futur seigneur de Varennes et du Tremblay. Pierre Boucher était-il heureux de se défaire d’un sixième de sa terre, laquelle il comptait bien développer? Il est permis d’en douter comme en fait foi ce commentaire, émis bien des années plus tard, par ses enfants disant que: «… la dite seigneurie [Boucherville] avait été concédée sur le pied de deux lieues de front au feu père des dits sieurs Boucher mais que Monsieur Talon, cy devant intendant de ce pays, l’obligea d’en céder la partie qui compose à présent le fief du Tremblay au feu sieur de Varenne qui avait épousé Dame Marie Boucher leur soeur…»  [RAPQ ...